Fertilité : Compléments alimentaires

Selon un rapport commandité par le ministère des Solidarités et de la Santé paru début 2022[1], 3,3 millions de français sont concernés par des problématiques d’infertilité. Plus d’1 couple sur 4 essayant d’avoir un enfant mettrait plus de 12 mois pour déclencher une grossesse, délai correspondant à la définition de l’infertilité selon l’OMS.

L’infertilité a longtemps été considérée comme un problème féminin mais on sait désormais qu’elle trouve tout autant de causes chez l’homme. Une méta-analyse publiée en 2017[2] fait par exemple état d’une diminution, en moins de quarante ans, de plus de 50% de la concentration de spermatozoïdes dans le sperme chez les hommes occidentaux.

Si la hausse de l’infertilité constatée ces dernières décennies résulte en premier lieu du recul de l’âge à la maternité, de nombreux autres facteurs, médicaux mais aussi environnementaux, interviennent dans les processus complexes de procréation. Tabac, alcool, perturbateurs endocriniens, pollution atmosphérique, etc. sont autant de facteurs qui semblent avoir un impact plus ou moins direct sur les fonctions reproductives de l’homme et de la femme.

Face à ces différents constats, les solutions nutraceutiques (compléments alimentaires) en faveur de la fertilité gagnent en importance, qu’elles soient utilisées en alternative ou en complément des procédures d’aide à la procréation.

Les apports en oligo-éléments sont indispensables pour l’ensemble de nos fonctions biologiques y compris pour la santé et la performance reproductive. Certains minéraux sont particulièrement mis en avant en cas d’infertilité ou tout simplement pour stimuler la fonction reproductive (sélénium, zinc…). Certaines plantes sont par ailleurs particulièrement réputées pour stimuler la fertilité, notamment l’ashwagandha, le tribulus ou encore le ginseng. Notons également que les apports en antioxydants ont leur importance afin de limiter le stress oxydant au niveau de l’appareil reproducteur.

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Les minéraux impliqués dans la fonction reproductive

Le sélénium est notamment reconnu pour contribuer à une spermatogénèse normale. Les résultats de nombreuses études publiées concluent à un effet bénéfique du sélénium sur la qualité du sperme. On observe notamment une augmentation significative du nombre de spermatozoïdes, de la motilité, de la viabilité, de la morphologie normale des spermatozoïdes d’hommes infertiles en cas de consommation de sélénium[5].

Le zinc est également étroitement lié à la fonction reproductive. Il est reconnu comme contribuant à une fertilité et une reproduction normales, et au maintien d'un taux normal de testostérone dans le sang. Une méta-analyse publiée en 2016[6] a comparé 20 études, incluant 2 600 cas et 867 témoins, et notamment permis de conclure qu’une supplémentation en zinc augmenterait significativement le volume du sperme, la motilité des spermatozoïdes et le pourcentage de spermatozoïdes de morphologie normale.

Les plantes médicinales bénéfiques à la fertilité

L’Homme a de tous temps consommé certaines plantes dans le but de stimuler la fertilité. Certaines de ces plantes ancestrales bénéficient aujourd’hui d’allégations de santé qui viennent appuyer leur intérêt pour les couples souhaitant concevoir un enfant, qu’ils rencontrent des difficultés ou non.

En premier lieu, l’ashwagandha (Withania somnifera), plante indienne utilisée depuis plus de 3000 ans en médecine ayurvédique, est réputée pour soutenir la santé des organes reproducteurs féminins ainsi que la fonction sexuelle masculine, et aider à maintenir la qualité du sperme (mobilité et nombre de spermatozoïdes). Une étude parue en 2010[3] dans la revue Fertility and Sterility a notamment conclu à une amélioration significative de nombreux paramètres liés à l'infertilité masculine lors d’une supplémentation en ashwagandha, via une action sur le stress oxydatif et sur les niveaux d'hormones reproductives des hommes.

Le Tribulus est également une plante très réputée pour la fertilité masculine. Les extraits de Tribulus terrestris peuvent en effet contribuer à optimiser les taux naturels de testostérone, le nombre et la motilité des spermatozoïdes. Notons également qu’ils peuvent augmenter la libido et la fonction érectile. Une méta-analyse parue en 2019[4] compile les résultats de 7 études scientifiques, dont 6 permettent de conclure que la consommation de Tribulus terrestris est efficace pour améliorer certains ou tous les paramètres des spermatozoïdes, à savoir le nombre, la motilité et la morphologie.

Stress oxydant et fertilité

Le stress oxydant est généré par un déséquilibre entre la production d'espèces réactives, également appelées radicaux libres, et celle de composés antioxydants chargés de les neutraliser. Les spermatozoïdes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes du stress oxydant. De nombreuses études ont montré que le stress oxydant semble affecter l’activité des spermatozoïdes, endommager la structure de leur ADN et accélérer leur apoptose[7]. Cela a pour conséquence de diminuer leur nombre et leur mobilité, de modifier leur morphologie et d'altérer leur fonction.

Le stress oxydant est également associé à une baisse de la fertilité féminine dans de nombreux modèles animaux et in vitro. Certains résultats de recherche suggèrent notamment que le stress oxydant aurait un impact négatif sur la maturation des ovocytes[8-9]. Il aurait une incidence directe sur la qualité des ovocytes et l'interaction sperme-ovocyte.

  • Le zinc et le sélénium, présentés précédemment pour leurs effets bénéfiques pour la fertilité masculine, sont également reconnus pour contribuer à protéger les cellules contre le stress oxydatif.

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Les mécanismes impliqués dans la fertilité masculine et féminine sont complexes et multiples. Au-delà des facteurs externes déjà évoqués, le stress ou la fatigue sont des paramètres qui peuvent impacter négativement la fertilité. Bien que les interactions précises soient encore mal connues, certaines études ont permis de montrer une association directe entre des niveaux élevés de stress et une probabilité réduite de grossesse[10].

Références

[1] Rapport sur les causes d’infertilité - Vers une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité.

[2] Levine H, Jørgensen N, Martino-Andrade A, Mendiola J, Weksler-Derri D, Mindlis I, Pinotti R, Swan SH. Temporal trends in sperm count: a systematic review and meta-regression analysis. Hum Reprod Update. 2017 Nov 1;23(6):646-659. doi: 10.1093/humupd/dmx022. PMID: 28981654; PMCID: PMC6455044.

[3] Ahmad MK, Mahdi AA, Shukla KK, Islam N, Rajender S, Madhukar D, Shankhwar SN, Ahmad S. Withania somnifera improves semen quality by regulating reproductive hormone levels and oxidative stress in seminal plasma of infertile males. Fertil Steril. 2010 Aug;94(3):989-96. doi: 10.1016/j.fertnstert.2009.04.046. Epub 2009 Jun 6. PMID: 19501822.

[4] Sanagoo S, Sadeghzadeh Oskouei B, Gassab Abdollahi N, Salehi-Pourmehr H, Hazhir N, Farshbaf-Khalili A. Effect of Tribulus terrestris L. on sperm parameters in men with idiopathic infertility: A systematic review. Complement Ther Med. 2019 Feb;42:95-103. doi: 10.1016/j.ctim.2018.09.015. Epub 2018 Sep 29. PMID: 30670288.

[5] Mossa M., Azzawi M, Dekhel H. Effect of Selenium in Treatment of Male Infertility. Exp. Tech. Urol. Nephrol. 2018, 1, ETUN.000521

[6] Zhao J, Dong X, Hu X, Long Z, Wang L, Liu Q, Sun B, Wang Q, Wu Q, Li L. Zinc levels in seminal plasma and their correlation with male infertility: A systematic review and meta-analysis. Sci Rep. 2016 Mar 2;6:22386. doi: 10.1038/srep22386. PMID: 26932683; PMCID: PMC4773819.

[7] Sharma RK, Agarwal A. Role of reactive oxygen species in male infertility. Urology. 1996 Dec;48(6):835-50. doi: 10.1016/s0090-4295(96)00313-5. PMID: 8973665.

[8] Ruder EH, Hartman TJ, Goldman MB. Impact of oxidative stress on female fertility. Curr Opin Obstet Gynecol. 2009 Jun;21(3):219-22. doi: 10.1097/gco.0b013e32832924ba. PMID: 19469044; PMCID: PMC2749720.

[9] Agarwal A, Gupta S, Sharma R. Oxidative stress and its implications in female infertility - a clinician's perspective. Reprod Biomed Online. 2005 Nov;11(5):641-50. doi: 10.1016/s1472-6483(10)61174-1. PMID: 16409717.

[10] Lynch CD, Sundaram R, Maisog JM, Sweeney AM, Buck Louis GM. Preconception stress increases the risk of infertility: results from a couple-based prospective cohort study--the LIFE study. Hum Reprod. 2014 May;29(5):1067-75. doi: 10.1093/humrep/deu032. Epub 2014 Mar 23. PMID: 24664130; PMCID: PMC3984126.

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